La planification stratégique est un concept élémentaire enseigné en école de commerce, mais il existe de nombreuses idées fausses sur la façon de s'y prendre, les parties prenantes qui devraient être impliquées et la manière d'exécuter le plan stratégique une fois qu'il a été créé. Malheureusement, la confusion conduit souvent à des plans incomplets ou inadéquats qui n'ont aucune utilité concrète. Voici quelques-uns des malentendus les plus courants :
Idée fausse n° 1 : La planification stratégique doit seulement se dérouler une fois par an et porter sur le court terme
Pour de nombreuses entreprises, la planification stratégique est un exercice annuel basé sur le cycle budgétaire. Elle peut se transformer en une perspective à court terme consistant simplement à poursuivre ce qui est déjà en cours et à développer un ensemble limité de nouvelles initiatives pour l'année à venir.
Cette approche limite souvent l'innovation et les changements nécessaires à l'orientation stratégique et aux priorités à long terme de l'entreprise. Une enquête Constant Contact a révélé que 63 % des entreprises planifient un an (ou moins) à l'avance. Regarder vers l'avenir paraissant risqué, les dirigeants préfèrent une approche plus aveugle.
Contrairement à la planification stratégique adaptative, qui prend en compte les révisions lorsque des changements surviennent, le processus de planification annuelle ne permet pas de faire preuve de flexibilité face aux changements.
De plus, de nombreux investissements ne génèrent pas de retour sur investissement dans un délai d'un an, ce qui donne la fausse impression que l'investissement est un échec et que les fonds doivent être dirigés ailleurs. Si le temps accordé pour l'émergence de résultats mesurables n'est pas approprié, les dirigeants ne peuvent pas percevoir les causes et les effets ou les dépendances. Ces mesures sont précisément ce qui permet des ajustements en cours de route pour gagner en agilité.
Idée fausse n° 2 : La direction doit créer un plan solide qui minimise toujours les risques, puis indiquer aux employés ce qu'ils doivent faire
Contrairement à la planification stratégique traditionnelle, qui se déroule en petit comité et génère un plan stratégique statique, la planification dynamique, le type de planification qui intègre le changement, exige un plan plus réactif et plus inclusif. Selon Gartner, « la planification stratégique adaptative consiste à abandonner un processus rigide, descendant et basé sur un calendrier, pour adopter une approche stratégique plus adaptative et axée sur les événements ».
Il y aura toujours des risques, et tous les risques ne sont pas mauvais. L'important est d'équilibrer le niveau de risque et la valeur escomptée. Selon Harvard Business Review, « la véritable stratégie consiste à faire des paris et à effectuer des choix difficiles. L'objectif n'est pas d'éliminer les risques, mais d'augmenter les chances de réussite. » La planification stratégique n'est pas une question de perfection, mais d'adaptation en cours de route.